Égypte: Laila se remet à espérer!

Musulmane devenue chrétienne, cette adolescente a traversé de profondes luttes avant de retrouver l’espérance. Voici le désir qui l’anime aujourd’hui: partager l'amour de Dieu avec ses camarades de classe musulmans.

Laila* est née dans une famille musulmane. Son père, Saed*, travaillait comme charpentier dans l'atelier de son père, leur vie était monotone. Il y a cinq ans, cependant, les choses ont commencé à changer. L'un de ses collègues l’a invité dans une réunion chrétienne, et Saed s’est mis à suivre Jésus. Il en a parlé à sa femme Rasha*, qui s'est montrée curieuse et désireuse d'en savoir plus. Les parents de Laila ont été baptisés et, ensemble, ils ont commencé à enseigner progressivement leur foi chrétienne à leur fille.

La vie de la famille a changé à jamais. Mais au milieu de la joie de découvrir l'amour de Jésus, ils ont dû faire face à de nombreux défis, et c'est Laila qui a le plus souffert.

Un choix d'espoir - et de danger

Lorsque la famille de Saed a commencé à soupçonner qu'il s'était converti, lui et sa famille ont été contraints de déménager pour leur sécurité. Pour Laila, ce fut la première grande difficulté: être séparée de ses amis et de sa famille élargie.

De plus, Saed a dû quitter son emploi dans l'atelier de son père. En conséquence, la famille disposait de peu de ressources, ce qui a créé encore plus de complications pour la jeune Laila. Personne ne comprenait vraiment l'ampleur de son désarroi, la solitude, le vide et la confusion auxquels elle était confrontée chaque jour.

Un jour, Laila a même admis avec angoisse: «Je ne sais pas qui je suis. Quelle est mon identité? Je ne me sens pas appartenir à quoi que ce soit. Je me sens seulement rejetée.»

Doutes et double identité

En proie à de sérieux doutes, elle s'interroge: «Le christianisme est-il la vraie foi, ou dois-je retourner à l'islam pour ne pas finir en enfer?» Parfois, elle pensait que Dieu la punissait d'avoir quitté l'islam.

Malgré tous leurs efforts, ses parents ont eu du mal à lui expliquer les choses d'une manière compréhensible pour son jeune esprit. Laila n'en ressentait que de la colère et de la rébellion, et vivait souvent avec un sentiment de double identité.

La pression a continué à monter si intensément qu'elle a fini par tenter de mettre fin à ses jours. Heureusement, sa tentative a échoué.

La vérité qui libère

Les partenaires de Portes Ouvertes, mis au courant de cette situation, sont allés rendre visite à cette famille. Ils ont aidé Saed à lancer un micro-projet, ce qui a considérablement amélioré la situation financière de la famille. Cette aide leur a également montré qu'ils n'étaient pas seuls, qu'ils étaient aimés et qu'ils avaient une nouvelle famille en Christ qui se souciait vraiment d'eux.

Sur le plan personnel, Sally*, l’une des collaboratrices de nos partenaires, a commencé à se lier d'amitié avec Laila. Elle est devenue l'amie chrétienne que la jeune fille attendait depuis longtemps, quelqu'un qui comprenait ses difficultés et lui offrait un soutien sincère.

Laila a commencé à changer de point de vue sur le monde et, pour la première fois depuis longtemps, elle s'est sentie soulagée. Plus important encore, elle s'est sentie aimée et comprise. «Mes yeux se sont ouverts à la vérité, la seule qui nous libère», dit-elle.

*prénoms d’emprunt (photo d’illustration)