Communiqué de presse Europe | 04 mars 2025

L'effet domino de la persécution des femmes chrétiennes: Des conséquences dévastatrices pour la famille et la communauté

 

 
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Dans de nombreuses cultures, les femmes sont considérées comme des citoyennes de seconde classe. Si elles se détournent de leur religion d'origine en dépit des normes sociales et adoptent la foi chrétienne, elles sont menacées d'isolement, de violence et de privation de leurs droits. Cette persécution entraîne une réaction en chaîne destructrice qui touche non seulement la femme concernée, mais aussi sa famille, son entourage et la communauté chrétienne de sa région.

Dans les sociétés où le christianisme est une religion minoritaire, les femmes converties sont souvent victimes de discrimination et de persécution ciblées. Celles qui s'affranchissent des structures patriarcales et vivent ouvertement leur foi sont particulièrement touchées. Elles sont souvent livrées à elles-mêmes et subissent des pressions sociales, économiques et juridiques. 
Dans de nombreuses cultures, la vie des femmes est soumise à des règles sociales et des lois strictes. Elles sont généralement soumises à l'autorité des membres masculins de la famille – d'abord le père, puis le frère ou le mari. Les décisions autodéterminées sont quasiment impossibles. Les mariages précoces forcés sont très répandus, si bien que de nombreuses jeunes filles sortent directement du foyer familial pour se marier. Leur rayon
d’action reste limité à la sphère domestique. 

L'honneur est une valeur sociale centrale, étroitement liée au rôle de la femme. Les manquements aux attentes de la famille amènent une honte supposée sur les proches. Même lorsque les femmes se retrouvent dans le mépris social à cause de circonstances extérieures, on leur en attribue la responsabilité. Dès leur plus jeune âge, on leur inculque un sentiment de honte qui débouche souvent sur la culpabilité et un sentiment d'infériorité. 

Persécution des femmes converties: Isolement, violence et privation de droits 

Dans ce contexte, si une femme opte pour la foi chrétienne, elle brise les attentes sociales et familiales. Elle est considérée comme une traîtresse à sa culture et fait honte à sa famille selon la conception traditionnelle. La découverte de sa foi chrétienne l'expose à de fortes pressions. Les maris leur demandent de renier leur foi ou divorcent d'elles. De nombreuses femmes sont assignées à résidence ou chassées de leur famille. Les violences physiques et sexuelles sont des moyens fréquents pour les forcer à revenir à leur foi d'origine. 

Lorsqu'une femme est exclue de sa famille, elle perd souvent aussi la garde de ses enfants ou doit survivre sans ressources et élever seule ses enfants dans une société hostile. S'occuper de ses enfants, les scolariser et leur assurer un avenir sûr devient un défi difficilement surmontable. 

Ces conséquences dramatiques ne touchent pas seulement les femmes elles-mêmes, mais aussi tout leur entourage. Même un mari bienveillant subit la pression de la famille et de la communauté et est souvent poussé à la séparation ou à la violence. Les enfants de mères converties sont mis à l'écart et stigmatisés à l'école. Les enseignants accusent leurs mères de corruption ou de déchéance morale, ce qui prive les enfants de chances de formation et limite fortement leurs perspectives d'avenir. Les jeunes dans de telles situations sont particulièrement vulnérables à la dépression et aux dépendances. 

Les communautés chrétiennes ou les églises de maison sont également confrontées à des défis. Les femmes converties, qui font l'expérience de l'isolement social, cherchent à entrer en contact avec des frères et sœurs dans la foi. Mais les responsables d'église masculins peuvent difficilement entrer en contact direct avec elles, en raison des normes culturelles. De plus, il y a souvent un manque de compréhension pour les besoins spécifiques de femmes soudainement livrées à elles-mêmes. Leur décision de s'opposer aux attentes familiales se heurte parfois à l'incompréhension. 

De plus, de nombreux responsables d'église et membres craignent de se retrouver eux-mêmes dans le collimateur de la persécution en raison de leur soutien. De ce fait, les femmes converties ne reçoivent souvent pas l'aide nécessaire. Cela affaiblit l'Église en tant que communauté fortifiante et met en danger la cohésion de la minorité chrétienne. 

Conséquences sociales étendues et mesures nécessaires

Dans les cultures où la famille et la communauté villageoise sont des piliers sociaux centraux, ce type de persécution a des effets dévastateurs. «Pour y remédier, nous demandons que le droit à la liberté de religion et au changement de croyance soit intégré dans les discours politiques en tant que droit humain fondamental», relève Philippe Fonjallaz, directeur de Portes Ouvertes Suisse. «Parallèlement, des mesures ciblées sont nécessaires pour renforcer les femmes – par l'éducation, le travail d'information sur leurs droits et le soutien économique, ainsi que des initiatives pour former les responsables d'église et renforcer les communautés chrétiennes. Les programmes d'égalité des droits devraient toujours inclure le droit à la liberté de religion afin de provoquer des changements globaux.»

 

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