Une situation urgente
Un porte-parole de Portes Ouvertes constate :
«La situation à laquelle sont confrontés les croyants chrétiens, les personnes d'autres confessions et toutes les minorités religieuses devient de plus en plus urgente. Le gouvernement continue de menacer et de persécuter les pasteurs, en personne et à distance.»
Les chrétiens sur le terrain nous décrivent un choix difficile: risquer des cultes clandestins ou alors renoncer complètement aux cultes.
Le positionnement de l'Algérie dans l'Index mondial de persécution de Portes Ouvertes, passant de la 36e place en 2017 à la 15e en 2024, souligne également la détérioration rapide de la tolérance religieuse dans ce pays d'Afrique du Nord.
Des pasteurs condamnés
Les responsables chrétiens sont souvent accusés devant les tribunaux en vertu de l'ordonnance 06-03, une loi de grande envergure contenant de nombreuses dispositions qui restreignent le culte non musulman.
Pour les pasteurs qui font l'objet de poursuites pénales, le calvaire d'un procès s'étend sur des années. Beaucoup sont contraints de quitter le pays, comme le pasteur Youssef Ourahmane, condamné en son absence pour «avoir ébranlé la foi des musulmans» et «utilisation illégale de bâtiments religieux.»
Le pasteur Salah Chalah, président de l'Église Protestante d'Algérie, a lui été accusé d'avoir organisé de manifestations pacifiques alors que sa propre église venait d'être fermée. Quant au pasteur Hamid Soudad, son procès a abouti à une condamnation à cinq ans de prison pour insulte à l'islam et publication d'une caricature en 2018. Il a finalement été libéré en 2023.
Presque toutes les personnes concernées sont des chrétiens d'origine musulmane: des convertis de la première génération qui se sont détournés de l'islam.
Notre porte-parole fait remarquer:
«Pour les chrétiens évangéliques en Algérie, la combinaison des fermetures d'églises, du vide bureaucratique et du harcèlement juridique crée un environnement où les violations, tant de la liberté de religion que de la liberté de se réunir sont persistantes.»
«Nous demandons au gouvernement algérien de traiter la demande de réenregistrement de l'EPA, d'abandonner les charges pénales et de veiller à ce que toutes les personnes puissent se réunir et pratiquer leur foi librement.»
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